E.Hopper, Le Phare , 1937

E.Hopper, Le Phare , 1937

vendredi 15 mars 2024

Photos du voyage à Nice (mars 2024)

Dans ce très beau voyage les élèves d'Histoire des Arts ont découvert maints trésors artistiques que ces photos ne font qu'évoquer.

 

À la villa Arson (exposition Chantal Montellier)

À la villa Arson (exposition de peinture)

L'auberge de jeunesse



L'architecture brutaliste et labyrinthique de la villa Arson

Place Masséna

La pause déjeuner parfaite

La fameuse promenade des anglais

Le Negresco

La montagne qui descend dans la mer (vue du château)


Musée Chagall

Musée Chagall          
Musée Chagall


Musée d'arts asiatiques

Musée des Beaux-Arts


Musée des Beaux-Arts

Site archéologique

Le très sympathique gardien du musée d'archéologie dessiné par Vincent

L'église du Gésu

jeudi 14 mars 2024

Quelques poèmes suite à une visite à Paris

Lors d'une journée à Paris en janvier dernier les secondes Histoire des Arts ont visité le musée de Cluny et le musée Jacques Chirac, ce qui a donné lieu à quelques poèmes évoquant de manière sensible et imaginative les oeuvres découvertes par les élèves.

 Détail de la tapisserie de la Dame à la licorne (lapin)


 


 Sous le ciel bleu et ensoleillé, 

Le petit lapin erre dans les bois. 

Avec son air soucieux il cherche quelques mets,

Avec sa faim qui de plus en plus accroit.

 Tel la neige en un hiver glacial,

La fourrure blanche du lapin le fait ressortir sur ce ciel d’été.

Ce lapin beige et pâle,

Ne restera jamais plus qu’un souvenir immobile et tissé.

Par Anaïs

 

Mât héraldique, population Nisga'a, Canada, Musée du quai Branly.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tantôt bienfaiteur, tantôt enchanteur

Se dresse majestueux, sous le ciel étoilé

Aujourd’hui ta fonction est de protéger

Erigé vers le ciel, le totem de l’ours sacré

Tu t’élèves, sculpture symbole de culture

Racontent avec loyauté ton mythe oublié

Symbole protecteur, de sagesse, d’honneur

Taillé dans le cèdre, écrit dans nos pensées

Tes descendants nés d’une union inenvisagée

Au coeur de ta tribu, en mémoire d’un chef disparu

Et d’éloigner les esprits

Important pour ton peuple

Rapportant les histoires du passé

De cette mère qui protège ses petits

Tantôt bienfaiteur, tantôt enchanteur

Se dresse majestueux, sous le ciel étoilé

Aujourd’hui ta fonction est de protéger

Erigé vers le ciel, le totem de l’ours sacré

Tu t’élèves, sculpture symbole de culture

Racontent avec loyauté ton mythe oublié

Symbole protecteur, de sagesse, d’honneur

Taillé dans le cèdre, écrit dans nos pensées

Tes descendants nés d’une union inenvisagée

Au cœur de ta tribu, en mémoire d’un chef disparu. 

 

Par Lola 



Détail de la tapisserie de la Dame à la licorne (singe) 


 

 






 

  

 

 

Dans le jardin de la dame à la licorne, un singe enchainé nous regarde.

Sur les fleurs de couleurs, il se tient.

Sa queue détendue et légère,

Contraste avec ses yeux sans lumière.

Seul il attend d’être libéré,

Il ne le sera malheureusement jamais.

Par Erine


Le masque cérémonial kegginaquq dit “l'esprit de la lune”, Alaska.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans l’ennui il s’anime
Dans les océans il s'exprime
A cette esprit si divin
Il nous créera un chemin
Qui reliera ces deux mondes distincts
Pour n’en former qu'un
Dans la nuit nous seront des ballerines
Autour de la flamme qui scintille
Dans cette brulante étuve, taquine
L’esprit lui donnera de la morphine
On le reverra sûrement au fin fond des abimes
Pour replonger dans l’ennui
Et dans le silence, endormi.

 

Par Oriane





 Lors d'une journée à Paris en janvier dernier les secondes Histoire des Arts ont visité le musée de Cluny et le musée Jacques Chirac, ce qui a donné lieu à quelques poèmes évoquant de manière sensible et imaginative les oeuvres découvertes par les élèves.

 Détail de la tapisserie de la Dame à la licorne (lapin)


 


 Sous le ciel bleu et ensoleillé, 

Le petit lapin erre dans les bois. 

Avec son air soucieux il cherche quelques mets,

Avec sa faim qui de plus en plus accroit.

 Tel la neige en un hiver glacial,

La fourrure blanche du lapin le fait ressortir sur ce ciel d’été.

Ce lapin beige et pâle,

Ne restera jamais plus qu’un souvenir immobile et tissé.

Par Anaïs

 

Mât héraldique, population Nisga'a, Canada, Musée du quai Branly.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tantôt bienfaiteur, tantôt enchanteur

Se dresse majestueux, sous le ciel étoilé

Aujourd’hui ta fonction est de protéger

Erigé vers le ciel, le totem de l’ours sacré

Tu t’élèves, sculpture symbole de culture

Racontent avec loyauté ton mythe oublié

Symbole protecteur, de sagesse, d’honneur

Taillé dans le cèdre, écrit dans nos pensées

Tes descendants nés d’une union inenvisagée

Au coeur de ta tribu, en mémoire d’un chef disparu

Et d’éloigner les esprits

Important pour ton peuple

Rapportant les histoires du passé

De cette mère qui protège ses petits

Tantôt bienfaiteur, tantôt enchanteur

Se dresse majestueux, sous le ciel étoilé

Aujourd’hui ta fonction est de protéger

Erigé vers le ciel, le totem de l’ours sacré

Tu t’élèves, sculpture symbole de culture

Racontent avec loyauté ton mythe oublié

Symbole protecteur, de sagesse, d’honneur

Taillé dans le cèdre, écrit dans nos pensées

Tes descendants nés d’une union inenvisagée

Au cœur de ta tribu, en mémoire d’un chef disparu. 

 

Par Lola 



Détail de la tapisserie de la Dame à la licorne (singe) 


 

 






 

  

 

 

Dans le jardin de la dame à la licorne, un singe enchainé nous regarde.

Sur les fleurs de couleurs, il se tient.

Sa queue détendue et légère,

Contraste avec ses yeux sans lumière.

Seul il attend d’être libéré,

Il ne le sera malheureusement jamais.

Par Erine


Le masque cérémonial kegginaquq dit “l'esprit de la lune”, Alaska.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans l’ennui il s’anime
Dans les océans il s'exprime
A cette esprit si divin
Il nous créera un chemin
Qui reliera ces deux mondes distincts
Pour n’en former qu'un
Dans la nuit nous seront des ballerines
Autour de la flamme qui scintille
Dans cette brulante étuve, taquine
L’esprit lui donnera de la morphine
On le reverra sûrement au fin fond des abimes
Pour replonger dans l’ennui
Et dans le silence, endormi.

 

Par Oriane





mardi 20 juin 2023

Présentation vidéo de l'Histoire des Arts

Par Samuel et Clément (encore merci à eux!).

Que faire comme études post-bac avec Histoire des Arts en spécialité ?

En cette période, de nombreuses questions se posent sur l'orientation post-bac. Voici, ci-dessous, quelques liens internet qui sont autant de pistes à explorer : 

R. Delaunay, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. 


D'abord quelques sites généralistes sur le sujet : 
 

Les métiers des musées :

Les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles avec option Histoire des Arts :  

 
 
Les écoles d'architecture :   
 
 
Les écoles d'art :
 
 
 
Le Master en médiation : 
 
L'École du Louvre :
 
la Licence en Histoire de l'Art et Archéologie : 
 
 

lundi 12 juin 2023

Pourquoi l'art ? (6)

 Dès qu'il y a des humains, il y a de l'art. C'est ce qu'atteste l'étude des diverses cultures ou de la préhistoire. Mais cette activité, à la différence de la chasse ou de l'agriculture ne sert pas à survivre. Dès lors la question se pose de la raison d'être de cette activité aussi essentielle que dénuée de fonction pragmatique. Dans le cadre d'un cours portant sur le rôle de l'écrit dans l'accès du public à l'art, les élèves ont été invités à donner leur réponse argumentée et personnelle à cette question, en s'appuyant sur l'analyse d'une oeuvre.

      Daniel F. Gerhartz (né en1965), peintre réaliste américain. In Her Care, 101.6 x 101.6cms, peinture à l’huile. (Collection privée)

 

 

            L’Art avec un grand A est reconnu dans le monde entier comme culturel, traditionnel ou même historique. Il fait partie de nous depuis toujours, alors qu’il n’est pourtant en rien nécessaire à notre survie. Alors pourquoi l’art ? Pourquoi recréer le visible ou créer l’invisible ?

Du point de vue de Daniel Gerhartz, recréer le visible dans ses tableaux réalistes ont un vrai enjeu : celui de refléter la beauté humaine et celle de la nature comme il la voit. Ses tableaux sont peuplés de personnages, principalement féminins dans leurs quotidiens : dormant (dans Midsummer’s Night), regardant l’océan (comme She is not gone et Evensong), dansant (The audition, The Dance et Flamenco) ou dans des poses d’attente (In the Stillness, The Moment, ou bien Dawn of Hope). Son objectif est de remontrer au combien l’humain, et spécialement la femme, est beau dans la vie de tous les jours. Il se sert de contraste de clair/obscure notamment dans In Her Care pour fondre le personnage dans un beau décor naturel, agrandissant la palette de couleurs utilisés et donnant un effet d’apaisement. Ses deux grandes inspirations sont les impressionnistes Ilya Repin et Isaac Levitant dont il a repris la douceur et le trait dans ses tableaux.

Le coup de pinceau de D. Garhartz est réfléchi : celui-ci est très précis pour tout ce qui est visages et peau (ici la main) et est intentionnellement plus aléatoire, plus flou, plus lâche pour la silhouette du personnage et le décor. Cela est expliqué par une volonté de se refléter à un souvenir, qui est pour lui la meilleure source de beauté et d’espoir en ce monde. Le souvenir d’un bon moment passé avec une personne aimé sur laquelle, même si le paysage est éblouissant, nous nous concentrons. C’est un phénomène qu’il exploite et qui est reconnu pour « évoquer un sentiment d’intemporalité et d’irréalisme » (Art Renewal Center)

J’ai choisi parmi ses œuvres « In Her Care » par la puissance des couleurs et de la douceur du tableau. Le personnage est si détendu que s’en est relaxant de l’admirer, elle et le chat dont elle prend soin dans ses bras (comme dit dans le titre qui pourrait s’interpréter par « avec ses soins » ou encore « sous sa garde ») Le coucher de soleil symbolise pour moi le réconfort et l’accomplissement d’une journée, annonçant le repos et le calme de la nuit. La verdure du paysage quant à elle dénonce pour moi un calme et un éloignement de la ville idéal pour se poser et passer du bon temps.

 

Ainsi, pourquoi l’art ? A l’instar des tableaux de Daniel Gerhartz, l’art me permet de voyager dans des œuvres douces qui reflètent le monde et tout l’espoir qu’il nous apporte. J’apprécie l’art et je pratique l’art pour me déconnecter du monde et en voir sa vraie beauté, sa vraie nature et toutes les merveilles qu’il cache. L’art recrée des histoires, des souvenirs et des contes qui nous permettent de s’échapper de la réalité, de respirer et de pouvoir reprendre le cours de sa journée plus sereinement. Je voie dans le travail de Gerhartz une paix et une relation envers la vie très profonde et très chaleureuse que j’admire. Dans le monde dans lequel on vit il est difficile de ne pas se faire influencer par le cours du temps, les exigences de l’art contemporain ou des préoccupations actuelles, ainsi les artistes actuels tel Gerhartz ou encore Kay Boyce arrivent à échappera tout ça et se maintenir dans leurs valeurs : nous montrant ce qu’ils veulent réellement nous montrer.

 

Par R.V.


 

dimanche 11 juin 2023

 Présentation des lycéens au  collège Picasso 

Le lundi 5 juin, Samuel, Clément et Melvynn, élèves de terminale,  sont venus présenter des œuvres de leur choix, devant une vingtaine d'élèves de 3eme du collège Picasso,  et leur faire découvrir l’enseignement optionnel et de spécialité histoire des arts du lycée Simone Veil.

Un bel échange puisqu’ils ont invité les collégiens à prendre la parole et réagir face aux œuvres présentées.






mardi 6 juin 2023

Pourquoi l'art? (5)

Dès qu'il y a des humains, il y a de l'art. C'est ce qu'atteste l'étude des diverses cultures ou de la préhistoire. Mais cette activité, à la différence de la chasse ou de l'agriculture ne sert pas à survivre. Dès lors la question se pose de la raison d'être de cette activité aussi essentielle que dénuée de fonction pragmatique. Dans le cadre d'un cours portant sur le rôle de l'écrit dans l'accès du public à l'art, les élèves ont été invités à donner leur réponse argumentée et personnelle à cette question, en s'appuyant sur l'analyse d'une oeuvre.

L’oeuvre de Fernand Khnopff intitulée I lock my door upon myself est une huile sur toile de 72x140cm est exposée au Petit Palais, elle date de 1891 et s’inscrit dans le mouvement du symbolisme.

Au centre-gauche de cette peinture se trouve une femme seule, face à nous dont la posture est contemplative, lâche. Ses yeux très clairs, vitreux font transparaître un regard dans le vague, absent, contemplatif comme sa posture. L’œuvre contient de nombreux symboles. On retrouve dans l’arrière-plan, une sculpture du visage d’Hypnos le dieu du sommeil dans la mythologie grecque. Il y a trois lys rouges fanés disposés au premier plan. Les autres objets sont difficiles à identifier. Sur la table est étendue une nappe noire pouvant évoquer le deuil. A droite, le tableau d’un paysage avec une figure sombre, à l’allure contemplative également, est accroché en arrière-plan. Il semble y avoir deux miroirs de forme arrondie à gauche, ainsi que ce qui semble être un lys blanc affiché sur un tableau. Il y a aussi ce qui ressemble à une porte.

De nombreux objets sont difficiles à identifier, l’aspect général de la toile est flou, les couleurs sont peu contrastées, ce qui rend cette peinture mystérieuse. Elle évoque le sommeil ce qui souligne encore cette impression d’irréalité. On ressent une certaine solitude, que confirme le titre qui pourrait se traduire par « je ferme ma porte sur moi-même » et peut-être même un forme de mal-être. Il faut savoir que le titre de l’œuvre est issu du poème « Who shall deliver me ? » de Christina Rossetti, qui fait part d’un sentiment d’enfermement sur soi. On peut donc considérer que les symboles du tableau ramènent à ce même sentiment.

Cette œuvre est donc un autre moyen que l’écrit de traduire un état d’âme. On peut aussi considérer ce tableau comme une illustration du poème.

Un but de l’art est donc ici l’expression d’un monde intérieur. Et le temps passé à créer l’œuvre amène une pleine conscience de ces sentiments, une méditation sur ceux-ci. L’art met des mots et des images sur l’indicible et l’invisible pour partager cette contemplation avec le public. Peu importe ce que l’on ressent, l’art permet d’aller au bout de ce ressenti et de célébrer dans le réel ce qui appartient à notre irréel. L’art permet d’admirer ce qui est, ce que l’on est.

Par C. P.