Grand Prix lycéen des compositeurs
A l'issue de l'écoute et de l'analyse des œuvres de la sélection du Grand Prix Lycéens des Compositeurs, les élèves de 1ère et 2de du lycée ont élu l'œuvre de Michel Pétrossian intitulée L'ange Dardaïl.
Mais ce ne sera peut-être pas l'œuvre élue à l'échelle nationale. Nous sommes d'ailleurs invités le jeudi 9 mars à la Maison de Radio France pour assister à la remise du prix, une rencontre avec les compositeurs et un concert.
Voici quelques paroles d'élèves au sujet des œuvres :
« Utilisation
classique, vibrato , feutré, ponticello… Dans L’ange
Daradaïl de Michel Petrossian, les différents modes de jeu nous montrent
la richesse sonore du violoncelle que j’ignorais jusqu’ici. Je sens la
liberté du son au fur et à mesure de la musique, je trouve que cette liberté
rythmique et les modes de jeu rendent l’œuvre grâcieuse et légère. Je trouve
que le son semble danser, vivre et se personnifier. J’ai l’impression d’une
certaine spontanéité dans le geste du musicien car on remarque des passages
doux et calmes, puis tout à coup hauts et forts, des sortes de contrastes
assez surprenants et irréguliers. J’ai trouvé particulièrement intéressantes
les différentes inspirations musicales de l’auteur. On retrouve des passages
se référant à la musique occidentale, moments harmonieux et en bariolage,
ainsi que des passages se référant à la musique orientale avec des moments
tortueux, onduleux, mélodiques… J’aime cette fusion qui témoigne, comme l’a
dit Michel Pétrossian, d’une sorte de subtilité entre les influences, des
modes sonores qui finissent par se rejoindre. » (Anjalie) « Jai
bien aimé cette œuvre qui est plus douce et agréable à écouter. Le
violoncelle est très beau et les nuances très expressives » ((Jahély) « J’ai
trouvé cette œuvre calme et apaisante. Le violoncelliste avait l’air emporté
dans ce morceau » (Emeline) « Je
trouve cette musique très mélancolique, mais parfois au contraire agitée.
Elle est plus mélodique que les autres. J’ai l’impression qu’à certains
moments, le violoncelle pleure et qu’à d’autres il est furieux ».
(Vincent) « Un
paysage paisible, une dune de sable ou bien une prairie calme et heureuse,
jusqu’à ce qu’un prédateur arrive, s’impose, lui et sa chaîne alimentaire,
plongeant les animaux dans la peur et la tristesse, sans pouvoir rien
faire… » (Romane) « Sonorités
douces au début, rappelant l’Orient. L’œuvre assez mélodieuse est parfois
troublée par des dissonances et des bruits de grattements. » « L’alternance
entre un sentiment de mélancolie et une pointe d’énervement (accélérations,
notes plus graves) m’a fait penser à une dualité, celle d’une personne
lunatique en proie à ces deux émotions » (Télya)
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Aurélien Dumont Zero Syd Barrett and Two Girls Playing Saxophone« Zero
Syd Barrett and Two girls Playing Saxophone est une œuvre musicale
d’Aurélien Dumont ayant pour but de rendre hommage à Syd Barrett, ancien
chanteur et guitariste du groupe Pink Floyd qui a dû quitter le groupe à
cause de sa consommation excessive de LSD. Cette musique témoigne d’une
grande richesse sonore, et notamment grâce l’utilisation de l’électronique. J’ai
aimé le fait que la musique soit aussi variée. En effet, on entend tout au
long du morceau un assemblage de plusieurs sonorités assez atypiques qui
rendent la musique vraiment unique. Cette diversité sonore est marquée par
exemple par les différents effets de réverbération et de saturation, le
kazoo, la sonnette de vélo, les modes de jeux, le toy piano et biens d’autres
sonorités encore. On entend des moments de dissonances, de consonnances, des
bruits, des voix… C’est un véritable théâtre musical, et c’est ce qui m’a
agréablement surprise. En effet, ce qui m’a beaucoup plu, c’était le
caractère imprévisible de la musique, elle possède un certain entrain qui la
rend dynamique, on ne s’ennuie pas en l’écoutant, on veut connaitre la suite.
J’ai aussi apprécié les bruits comme les bris de verre dans une poubelle, les
appeaux et les voix qui prononçaient des onomatopées, je trouve que ces
éléments donnent un caractère assez humoristique et enfantin, une impression
de chahut. Nous
avons eu la chance en décembre de rencontrer Aurélien Dumont. Nous avons pu
avoir davantage d’explications sur la création de sa musique (Pourquoi a-t-il
choisi cette musique, comment l’a-t-il créée…). C’était une intervention qui
a rendu cette musique encore plus intéressante, nous avons pu échanger avec
le compositeur, ce qui nous a permis de mieux comprendre son œuvre et ses
motivations. Il nous a, entre autres, parlé de ses sources d’inspiration,
dont le rock psychédélique, un style musical que j’apprécie beaucoup. J’ai
alors trouvé cela vraiment super de pouvoir parler avec quelqu’un qui s’y
intéressait aussi. Sa musique nous a paru plus « vivante » et
l’écouter, après l’intervention, n’a pas eu le même effet
qu’avant. » Anjalie « Dans la première partie, on entend le kazoo qui apporte des effets sonores assez amusants. A un moment donné, il semblerait que les deux filles ont un dialogue avec le kazoo. On
entend aussi beaucoup de bruits de verre cassé et de
silences. Etant batteur, je
m’identifie plus à cette œuvre grâce à la présence de la guitare électrique,
qui fait référence à l’univers du rock et donne un aspect plus rythmique à
cette musique. Cette utilisation de la guitare vise à rendre hommage à Syd
Barret, guitariste fondateur du groupe Pink Floyd. » (Joshua) « Lorsqu’ Aurélien Dumont est venu nous rendre visite au lycée, il nous a parlé des groupes de rock qu’il écoutait et aimait dans sa jeunesse et le fait de comprendre sa démarche et ses sources d’inspiration a rendu pour nous cette œuvre plus vivante et plus intéressante. » (Les élèves de 1ère et 2de) « J’aime
bien cette œuvre car, avec le kazoo, j’imagine toujours un petit bonhomme qui
fait un sketche et ça me fait rire » (Jahély) « Cette
œuvre est certainement la plus étrange mais c’est aussi la plus intéressante,
même si je ne l’ai pas trouvée très agréable à écouter » (Emeline). « Je
crois que c’est la musique que j’ai le plus de mal à écouter. Elle est plutôt
étrange, avec beaucoup de bruitages, c’est ce qui la rend unique et qui la
démarque des autres. » (Vincent) « Je
vois un dessin animé humoristique, deux femmes se faisant jouer des tours par
des petits être farceurs qui essaient de les calmer avec la musique. »
(Romane) « Une
multitude de sons : instruments, voix, bruits répétitifs. On entre dans
une folie qui joue sur le rythme et la puissance. » (Zoé) « Cette
œuvre est une rencontre entre le rock progressif et la musique contemporaine.
Les mélodies sont légères et parfois enfantines, on entend un mélange entre
dialogues et bruitages ». (Ann-Lise) « Les
onomatopées et les bruits me font penser qu’on écoute une vidéo accompagnée
de bruits et que la musique est celle que les personnages écoutent. Ça nous
place au second plan. » (Djénéba) « Cette
musique me fait penser à une ville où toutes choses sans lien se retrouvent
au même endroit et cohabitent malgré leurs différences. » (Lola)
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