E.Hopper, Le Phare , 1937

E.Hopper, Le Phare , 1937

jeudi 23 avril 2020

Un exercice de créativité avec les secondes Histoire des Arts

Durant les vacances, les élèves de seconde avaient à faire l'exercice suivant :  inventer une fiction à partir de La terrasse à sainte Adresse de Claude Monet (1867) en prenant bien soin de n'omettre aucun des détails de cette peinture dans le récit.

 
L'objectif pour les élèves était de développer le sens de l'observation et, par une approche sensible et créative, comprendre comment le regard peut s'approprier une image. Vous trouvez ci-dessous quelques unes de leurs productions. 

C’est une belle journée d’été qui commence. Le ciel est clair et rempli de nuages. Il y a un léger vent qui fait bouger les drapeaux, le soleil se cache avec les nuages, il est fait si bon. L’herbe est verte et fraîche, les fleurs fleurissent. Les bateaux à vapeur naviguent sur une eau étincelante et leur fumée forment des nuages qu’ on distingue au loin dans le ciel. Le vent souffle sur les bateaux à voile et on peut entendre le bruit de leurs cloches, ce qui est parfois insupportable mais, aujourd’hui cela résonne comme une douce mélodie. Aujourd’hui est sans doute le jour le plus doux de cet été.

Je suis assise en terrasse sur une chaise avec mon ombrelle et face à la mer. A ma droite, un homme, il a l’air si apaisé. Il a les yeux fermés, un sourire se dessine  sur son visage. On dirait qu’il sourit au soleil. En face de moi un couple. Je peux entendre leurs rires au loin. Un homme arrive et se met à ma gauche, avec une petite table de jardin, il y pose, une bouteille de rosé dégoulinante de fraîcheur, du saucisson fumé, et un délicieux mélange de noix de cajou et de cacahuètes. Il débouche la bouteille de rosé et se sert un verre et sans attendre termine son verre d’un coup sec.

Je le regarde puis il me regarde, et me dit : «Voulez-vous un verre de rosé, du saucisson, des cacahuètes ?», je lui répond gênée, mais avec enthousiasme :« Avec plaisir !» en affichant un grand sourire. Je rempli mon verre de rosé, je prends deux bouts de saucisson et une petite poignée du mélange de cacahuète et noix de cajou. Il me dit au revoir et repart, comme s’il avait accompli l’objectif de me faire sourire, ça m’a fait un bien fou.

L’homme à ma droite est parti et je n’ai même pas eu le temps de lui dire au revoir. Le couple s’est éclipsé aussi et les bateaux partent au loin, on ne peut plus les voir, plus aucun. Le vent arrête de souffler et les drapeaux de flotter car il n’y a plus de vent. Les vagues ont disparu, il n’ y  plus de courant. Le soleil se volatilise et le ciel s’assombrit laissant place aux nuages gris. Seul les fleurs restent, mais elles se referment sur elles mêmes. C’était un bel instant de bonheur, mais toutes les bonnes choses ont une fin.

M. Essambo






Le soleil rayonnait. Il tapait sur le mur de briques de la terrasse et était accompagné par une légère brise de vent. Héloïse était assise sur une des chaises de la terrasse près de l’oncle Bart, mais le silence régnait et nul ne semblait vouloir le combler.
Les quatre chaises entouraient la moitié de l’arbuste fleuri placé au centre de la terrasse, Héloïse et l’oncle Bart occupaient celles du milieu, les deux autres étaient vides. 
La terrasse était un endroit magnifique, il y avait des fleurs rouges, blanches, violettes et jaunes en abondance, une délicieuse odeur y régnait.
Ce jour là, Héloïse était vêtue d’une robe ivoire et une ombrelle blanche la  protégeait du soleil tout en camouflant ses longs cheveux blonds rattachés en un élégant chignon.
L’oncle Bart, lui, portait un canotier aux bords larges qui laissait entrevoir ses cheveux poivre et sel, son pantalon de costume gris ainsi qu’une veste et des chaussures noires.
Je reconnus sa fidèle canne qu’il tenait dans la main et devinai la présence de son emblématique nœud papillon étouffer sous sa grosse barbe argentée.
En face d’eux, se trouvait une jeune femme portant une longue robe blanche bordée de liserés rouges, elle arborait une ombrelle jaune.
Elle discutait avec un homme vêtu d’un costume marron, un haut de forme et une cravate noirs assortis à ses chaussures.
J’admirais le ciel bleu, l’odeur des fleurs de la terrasse mêlée à celle de l’eau salée était très agréable et apaisante en cette chaude saison.
Les bateaux étaient pour la plupart des voiliers et ceux qui n’en étaient pas tâchaient le ciel d’une épaisse fumée, naviguant loin de la terrasse. Seul un petit bateau voguait près de nous. 
Le drapeau français hissé à droite et le drapeau rouge et jaune à gauche s’agitaient avec vivacité, le vent soufflait un peu plus fort à présent, même le gazon, pourtant tondu au ras du sol se mouvait au rythme des coups de vent.

L. Ansel


C’était une très belle journée printanière. Les fleurs colorés réapparaissaient et les nuages s’écartaient pour faire place au soleil. Au programme, ma chère mère nous avait organisé une petite accolade avec mon fiancé James et son père Charles. Nos parents avait tout prévu depuis les années collège, ils ne pouvaient pas rêver mieux. Nos vies à nous avait été déjà tracées, sans  discussion possible. J’aimai James mais lui avait des projets et pour tout vous dire je n’en faisais pas parti. Avec le temps notre relation c’est améliorée et j’ignorais si mon père y était pour quelque chose mais tout se qui comptait c’était de rendre fiers nos parents. Cela faisait longtemps que nous nous n’avions pas été réunis, avec tout les voyages que James et son père faisait pour leurs affaires c’était une occasion de se voir avant notre mariage. Nous nous étions donnés rendez vous à 14 heure précises chez Macn’s, un restaurant très réputé connu spécialement pour ces plats délicieux et son thé venant d’Asie. Nous avions choisi une place a l’extérieur, au bord de la mer pour  avoir une très belle vue. Charles était très connu pour ses ouvrages et c’était d’ailleurs le sujet de toute les discussions qu’il avait avec ma mère. James et moi avions décidé de nous éclipser un peu plus loin pour qu’il me raconte se qu’il a fait ces derniers jours. J’aimais l’entendre parler tout comme la façon dont il tenait sa canne ou encore sa conception du monde. Pendant que mon fiancé et moi parlions des préparatifs du mariage, on entendait ma mère rire aux éclats ce qui nous avait intrigué. Alors nous nous sommes précipité vers elle et nous lui avions demandé pour quelles raison elle riait autant. Charles nous avait annoncé la nouvelle : nous irions nous installer en France après le mariage. James me jettat un regard étonné, c’était son pays préféré ou il passait la moitié de son temps pour les affaires. Je devrais être heureuse pour lui mais vivre loin de mes amis, de la ville ou j’avais grandi me chagrinait énormément. Cette journée avait bien commencé bien et pourtant elle pris une toute autre tournure. Je n’avais bien évidemment pas mon mot à dire alors que ce voyage me concernait aussi. Ce serait donc cela ma vie.. vivre dans un pays dans lequel je ne connaissais personne, voir mon mari partir à l’aube, l’attendre la journée, et le retrouver le soir pour qu’il me dise ensuite « je suis exténué, je vais manger puis m’assoupir ». Aujourd’hui je me rend compte que la vie est bien trop courte, et que je n’aurais jamais du accepter cette situation qui était contre ma volonté. Ma mère faisait tout pour que ma vie soie un parfaite exemple pour la prochaine génération mais à quoi bon si même moi je n’en suis pas convaincu. C’est trop tard pour revenir en arrière mais ne vous inquiétez pas je ne referais pas la même erreur pour  mes enfants, se seront à eux de choisir le type de vie idéal pour leur propre personne.


M.Khalil





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