« Rire voix-beaux
moments », une œuvre coréenne de 2017, dont l’artiste Dukki Kim sait
transmettre ce qu’est l’exultation. Une scène jamais fastidieuse, toujours en
mouvement, guidée par ces lignes blanches. D’où partent-elles ces lignes, et
d’où finissent-elles ? Jamais stables, elles courent, elles dansent,
forment des chemins, des tunnels, et finissent toujours par se rencontrer, se
retrouver, plus unis jamais. Le mélange
du pastel et de la gouache sur cette toile, produit une profusion de couleurs
unique. Dukki kim sait faire vibrer chaque élément de la scène par ses
graphismes au différent motif, embellissant le paysage. Le contraste qu’opère
le jeu des couleurs chaudes et froides, éclairent et assombrissent à la fois
l’œuvre, l’animant toujours avec gaité. Les sensations qui montent à l’œil et
finissent au cœur sont condensées par les différentes teintes qui se confondent
ou s’associent dans le même temps. La
saison représentée est le printemps.
Le bleu domine et fait
ressortir la complexité des lignes et des graphismes toujours en harmonies, rendant
le paysage énigmatique. Est-il à la fois marin et céleste ? Le bleu est
certainement une couleur nostalgique, mais Dukki Kim ébranle son caractère, le
transformant en une couleur énergique, célébrant ce le bonheur et la joie de
vivre. Le multicolore plonge l’œil dans l’hilarité. Un
bateau, des poissons, des fleurs. Ces choses si banales qui colorés deviennent
divertissantes et apaisantes. Deux cerfs-volants s’évadent dans le ciel, leur
fil se perdant dans le décor des arbres et des murs, des maisons
traditionnellement coréennes. Elles se superposent les unes sur les autres sans
jamais s’écraser. Sur chaque côté, une discrète perspective. Des sourires, des
familles, leur corps et leur visage, d’un rose pastel vif. Le père et le fils en vélo apercevront sans
doute les deux cerfs-volants, qui les représentent eux et leur joie. Les oiseaux
sur l’arbre rouge berceront ces fleurs, qui jamais ne manquent d’eau. Ces
quatre petits poissons ne finiront certainement plus gros que ceux enfermés
dans ce bocal en cœur. Ces moments affectifs, ensemble ne changeront pas, car
les flèches blanches de l’horloge sont figées et le resteront. Le titre est-il
une métaphore ? Les rires sont témoins du bon moment, un message
qu’apprivoise Dukki Kim dans son œuvre.
Par A. Quiaba
Par A. Quiaba
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