E.Hopper, Le Phare , 1937

E.Hopper, Le Phare , 1937

jeudi 1 juin 2023

Pourquoi l'art ? (4)

Dès qu'il y a des humains, il y a de l'art. C'est ce qu'atteste l'étude des diverses cultures ou de la préhistoire. Mais cette activité, à la différence de la chasse ou de l'agriculture ne sert pas à survivre. Dès lors la question se pose de la raison d'être de cette activité aussi essentielle que dénuée de fonction pragmatique. Dans le cadre d'un cours portant sur le rôle de l'écrit dans l'accès du public à l'art, les élèves ont été invités à donner leur réponse argumentée et personnelle à cette question, en s'appuyant sur l'analyse d'une oeuvre.

 
 
Cette huile sur toile de Salvador Dali  a été  réalisé en 1937. Elle a été peinte a l’aide de la méthode « paranoïaque critique » qui est un procédé de création inventé par Salvador Dali lui-même. Il définit cette méthode comme une "méthode spontanée de connaissance irrationnelle basée sur l’objectivation critique et systématique des associations et interprétations délirantes".

Parmi toutes ses ouvres surréalistes, j’ai choisi Cygnes se reflétant en éléphants  tout simplement parce que je connaissais déjà cette œuvre et j’y ai toujours vu des éléphants près d’un lac, malgré que leurs reflets étaient a l’envers je n’y voyais aucun problème je le trouvais même attirant. Il est à la fois réaliste et surréaliste. Tout paraît vraisemblable mais après avoir étudié le tableau en classe j’ai appris que les animaux représentés étaient également des cygnes sur un lac avec leurs reflets. Ce que je trouve particulièrement intéressant c’est que je n’y avais jamais prêté attention avant et que l’on peut donc avoir plusieurs interprétations : on peut y voir des éléphants ou des cygnes ou encore des éléphants qui portent des cygnes de mêmes tailles qu’eux sur leurs dos. Ce tableau paraît réaliste à première vue mais devient plus complexe lorsque l’on creuse pour y voir le sens caché.
Une des raisons d'être de l'art c'est ainsi de nous inciter à prêter attention à ce qu'on voit en n'en restant pas à une première impression, c'est de prendre conscience de la manière dont nous interprétons les images qui sont parfois bien moins univoques qu'on ne pourrait d'abord le croire.

Par Lola Dezanet
 

 

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