E.Hopper, Le Phare , 1937

E.Hopper, Le Phare , 1937

lundi 22 juin 2020

Les aventures du regard : Pierre soulages, Peinture, 14 mars 2009.

Les élèves ont travaillé sur le sujet de réflexion suivant : 
Notre regard nous permet d'accéder au tangible (la table que je vois et que je peux toucher) et à l'utile (ce qui me permet de poser des objets dessus), mais aussi au lointain (les étoiles) et à l’irréel (les rêves). Sans cette capacité il n’y aurait tout simplement ni art ni création.

L’art, sa création comme sa contemplation, est une aventure du regard.


Pour cette semaine, je vous propose de regarder les œuvres suivantes qui offrent de telles aventures : 


 
et de m’envoyer ensuite une œuvre que vous connaissez et qui provoque le même effet sur vous en écrivant quelques lignes pour justifier votre choix.



Texte de A. Poteau :
 
Lors de ma visite de l’exposition dédiée à l’artiste pierre Soulages au Musée du Louvre, j’ai eu la chance de découvrir le travail d’un artiste que je connaissais uniquement de nom.
Son univers est assez particulier car l’ensemble de ces toiles sont un travail sur noir, le blanc, mais aussi les reflets de a peinture. Ce noir est traversé de lignes en relief ce qui crée sorte un reflet lequel varie en fonction du point de vue du spectateur.
Parmi les toiles exposées, celle-ci m’a particulièrement frappé :  bien qu’elle ne représente rien et que l’omniprésence du noir ne permette pas de distinguer des formes, son travail de texture permet de diviser la toile en trois parties.
La partie centrale où la succession de couches horizontales de noirs crée un reflet lumineux qui provoque un léger contraste. Mais cette partie est en opposition avec le reste de la toile qui est constitué d’un noir opaque où l’absence de reflet appelle l’interprétation et l’imagination du spectateur. L’interprétation est selon moi nécessaire pour comprendre ce tableau de Pierre Soulages, ce dernier n’ayant donné aucun titre à ces œuvres. Cette toile, selon moi, pourrait représenter un paysage plongé dans la nuit obscure signifiée par l’omniprésence du noir. La partie basse constitué d’un noir opaque pourrait représenter une plage volcanique dont la particularité serait la noirceur. La partie du milieu correspondrait donc à la mer plongée dans l’obscurité, le reflet lumineux, par sa blancheur évoquant alors la Lune se reflétant sur les vagues d’une mer d’huile crée par les surcouches horizontales. Et enfin la partie supérieure serait l’horizon et le ciel plongés dans une nuit obscure.
Cette interprétation amène à ressentir calme et la sérénité de ce paysage.
Voilà donc ce que j’ai ressenti en voyant cette œuvre, elle se démarque des autres par son travail de reflet qui « casse » l’omniprésence du noir qui caractérise l’artiste Pierre Soulages. 
Bien sûr, il s'agit là d'une oeuvre abstraite et qui ne fait donc référence à aucun modèle extérieur (même imaginaire), mais il m'a semblé que cette composition pouvait tout de même évoquer un paysage, d'où ma lecture. 
 



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